Peut-être est-ce l’arrivée de cette moite chaleur d’été, mais pendant que fakufaku préparait sa fondue au micro-onde, nous avons eu l’occasion de goûter à l’interprétation japonaise d’une fondue au fromage suisse, dans le cadre d’un soûper chez des amies japonaises. Ainsi, outre le gruyère (oui on trouve de tout à Ōsaka!) et un mélange à fondue prêt à l’emploi, la préparation était augmentée par des fromages moins habituels, dont du fromage à garnir les pizzas. Puis, après l’inévitable verre de vin blanc (du vin en brique, mais rien d’extraordinaire, ça se trouve dans tous les Systembolaget), il était temps de passer à la dégustation.
Contrairement à la recette suisse, qui restreint les accessoires de trempage à d’ennuyeux morceaux de pain (ou de pommes de terre, si vous avez de la chance et des tomates), la version japonaise s’ose exotique. Asperges, saucisses, crevettes, brocolis, carottes, poulet, tout y passe! Et pourquoi pas? Pour peu d’avoir l’estomac solide, les mélanges révèlent parfois d’intéressantes surprises gustatives. Et bien sûr, le repas en compagnie d’un sympathique groupe de japonais a généré d’intéressantes discussions, en anglais, français ou japonais, selon les talents linguistiques de chacun.
Après cet en-cas, la soirée s’est poursuivie au cœur d’Ōsaka, près de Shinsaibashi. Forcément, une fois accompagné de japonais (en l’occurence Yoko-san et “Mr. Bob-san”, qui parlaient tous deux un peu de français, et Vincent, genevois et qui parle japonais), c’est plus facile. On apprend qu’il suffit de s’éloigner un peu des artères principales pour dégoter un resto abordable. Deux cocktails plus divers petits plats à grignoter pour 1200¥ (généralement écrit 円, ou en, au Japon), soit 12 CHF! Plus tard, on découvrira l’ambiance des boîtes japonaises. Au premier abord, c’est tout aussi enfumé, bruyant et peuplé. Au second, on remarque que même s’il s’agit d’un club et d’un public hip-hop, et habillé comme tel, les règles de politesses japonaises s’appliquent toujours: aucune hostilité, et les bad boys s’excusent quand ils vous effleurent. On se surprendrait presque à trouver ça agréable.