Mikael, Lindy Hop, BSP trees & DJ köttbullar

You ate my fucking pumpcake!

Le problème des blogs à rallonge, c’est qu’à force d’attendre d’avoir le temps de les mettre à jour, on finit par oublier la moitié de ce qu’on aurait voulu y écrire et ce malgré les notes gardées à ce sujet. Donc les délais s’allongeant de plus en plus, les détails s’amaigrissent d’autant avec le temps. Je tâcherai d’essayer des mises à jour plus régulière pour réduire le problème…

Le Look à la mode

Et puisque l’on en est aux meta-remarques, je débute ce post par une photo prise dans la salle d’examen, afin de faire taire les mauvaises langues qui s’indignent de la prédominance des histoires et photos de fêtes sur celles des études. Mais pour tout dire, la vraie raison d’être de cette photo n’est pas de prouver que les suisses allemands vont vraiment aux examens, mais de capturer discrètement le look typiquement suédois de certains camarades de classe, comme ce type à l’arrière-plan avec son pull rose et sa coupe de cheveux qui aurait fait fureur s’il était né vingt ans plus tôt. Vive la métrosexualité!

Retour en arrière donc, pour le mardi 22 février, qui a vu Herrgår’n héberger un cours de Lindy Hop (danse swing) pour les étudiants d’échange. Après la soirée salsa du semestre passé, cette soirée a semblé l’occasion parfaite de tenter à nouveau le ridicule avec humour, et le résultat en fût tout à fait sympathique.

Le lendemain soir, une autre activité à ne pas manquer: le concours de court-métrages de Snuttefilmen! 15 films réalisés par les étudiants locaux, présentés dans un des cinémas de la ville devant une salle comble (200-300 personnes, à deux reprises). Bien qu’en suédois, les courts sont tous très drôles et originaux, des parodies MTV (“Pimp my hoj [vélo]“) à un hommage samurai-esque à Kurosawa, en japonais, ou encore les aventures d’un pauvre type qui ne peut pas ouvrir de bière sans se faire asperger. Ça fait plaisir de découvrir qu’il existe des pays où les gens sont intéressés par les récréations cinématographiques qu’on organise pour eux…

Coco knights

Comme d’habitude, la manifestation a été suivie par une kravall à la fin de la semaine. Fête de routine amusante sans être spécialement originale, hormis une troupe de gars portant une corbeille à papier en treillis métallique sur la tête et galopant partout au rythme des noix de coco, en grande tradition des Monty Pythons. Le plus surprenant est probablement que l’on commence à trouver cela normal!

Réveil un peu difficile le dimanche suivant, après une soirée terminée à 6h du matin en discussion (mélange suédois-français) au milieu d’un korridor avec des suédois rencontrés pour l’occasion. Mais c’est pourtant la routine d’une vie en échange, comme a pu le constater Mikaël, un ami suisse arrivé ce jour là pour une visite d’une semaine.

Mikael i Sverige

Sept jours pour s’imprégner du quotidien d’un étudiant d’échange… Comme le marathon sauna-neige-fika du dimanche soir, avec des photos pour les plus sceptiques. Comme l’incontournable passage à HG le mardi soir, avec sa meute d’étudiants internationaux et ses “DJ köttbullar” en boîte, peut-être un peu effrayant au début, mais ô combien convivial. Comme la dégustation de vin blanc mercredi soir, organisée avec succès par notre cher anglais de service, et le retour en vélo par -18°. Comme, enfin, la kravall sur le thème “été” qui serait incomplète sans une pre-party avec une troupe Erasmus et des copines suédoises, puis des gens repartant à 3h du matin en short et T-shirt par -12°. Une semaine type qu’il aura, j’espère, beaucoup apprécié!

Projet de forum web

Deux semaines plus tard, la fête est finie puisque s’annoncent les examens. Un examen d’infographie tout d’abord, où furent abordés divers sujets comme la génération de BSP tree, la détection de collisions ou l’anti-aliasing en ray-tracing. Puis un projet de programmation web, avec la réalisation d’un forum web (de type phpBB) en servlets Java, avec notamment une fonctionnalité d’arborescence des messages. Un examen de réseau, ou plutôt de datornät puisque l’examen (QCM et questions), comme le cours, était en suédois; un challenge tout à fait amusant! Mais tout ceci étant maintenant terminé, on a droit à quelques vacances méritées.

Suède enneigée

Sinon, pendant tout ce temps, on nous annonce l’arrivée prématurée de l’été dans le reste de l’Europe, avec des journées à 25° au coin des Alpes. Tant pis pour ceux qui transpirent, le thermomètre suédois conserve une agréable fraîcheur hivernale (entre -10° et 0°), avec le tapis de neige ou de glace qui l’accompagne, bien qu’une chaleur printanière soit annoncée pour bientôt.

Toujours dans les anecdotes environnementales, le bien de première nécessité qu’est notre connexion internet vient de changer de mains, quittant celles de l’université pour des fournisseurs d’accès privés. Au final, la cotisation mensuelle passe de 110 SEK (~20 CHF) à 185 SEK (~30 CHF), toujours pour 10Mb/s, soit, par rapport à la Suisse, deux fois moins cher pour huit fois plus rapide. En fait, une connexion aussi rapide n’y est même pas disponible pour des privés… L’Europe non-scandinave a de regrettables longueurs de retard sur ce sujet!

Pour finir, quelques nouvelles des tribulations du pathétique compact-disc jockey de HG. Mardi passé, la piste de danse désertée (vacances de Pâques oblige) a inspiré le DJ à déroger à la règle, en passant discrètement quelques chansons relativement honorables. Heureusement, dès l’arrivée d’une légère foule, probablement de peur d’être dénoncé, les immondices musicaux habituels ont fait leur retour. Sandro a émis la théorie que la qualité de la musique est inversément proportionnelle au nombre de personnes sur la piste de danse. Personne n’est encore parvenu à prouver le contraire. Mais pour bien finir la soirée et énerver tout le monde, ce winamp humain de service n’a rien trouvé de plus rigolo que de finir la soirée, stopper la musique et rallumer la lumière du dancefloor au climax d’une chanson, juste après un long build up. S’il y a un concours du plus mauvais DJ de Suède, on cherche toujours les bulletins de vote.

Mosaique Suntrip

Il ne me reste donc plus grand chose d’autre à faire que de profiter des deux semaines de vacances qui nous sont offertes, en finissant le projet de computer graphics et reprenant le fil des autres travaux personnels en cours. S’ensuivront une visite de la famille en Norvège et, début avril, un road trip en Russie!

I am not sure, I didn’t write the World.