Marshallissades propédeutiques et Draget boueux

Don’t try to fix things in Access, it’s extremely difficult.

Désastre de l’Analyse III

Ce n’est pas parce qu’on est pas en Suède qu’on ne peut pas s’amuser. Le prof d’analyse a décidé de confirmer cette maxime en transformant son examen de la sessions de septembre en show grand guignolesque que les juillet-eux regrettent presque d’avoir manqué. Pourtant, nous avions été gâtés: il avait oublié de mettre le point de présence et croyait que la moyenne était à 3 (au lieu de 4). Récidive en septembre donc, puisque notre Âne préféré a donc réussi à coller la mauvaise liste de nom à l’entrée, oublier d’amener des assistants, s’absenter plus de 5 minutes une fois l’énoncé distribué sans laisser de surveillant et ne pas apporter assez de feuilles de brouillon. Comme il l’avait dit en juillet, “je m’excuse c’est un peu n’importe quoi”. Mais la palme de la bêtise revient au contenu de l’examen lui-même : c’était le même énoncé qu’en juillet! Si le ridicule ne semble plus avoir de limites, il reste inadmissible d’avoir osé donner ce genre de responsabilité à un tel bouffon.

Tir à la corde aquatique

Parallèlement à ce cirque propédeutique, les suédois entretiennent leurs propres traditions. Samedi, après une Kravall bondée et éprouvante (2 pre-parties chez un pote suisse et une amie suédoise, sur de la musique plus ou moins comestible, hot-dog à 3h du matin), une compétition de tir à la corde a eu lieu au bord (et dans) une rivière. Des équipes de facultés ou d’associations d’étudiants s’affrontent donc sur les deux rives, la première équipe à l’eau perdant la manche. Évidemment, les déguisements sont plus délirants les uns que les autres et tout le monde finit à l’eau (boueuse) dans la bonne humeur pour le plus grand amusement du public nombreux. Vous pouvez voir toutes mes photos de l’évènement sur la galerie dédiée à Draget (les étudiants d’échange sont en overall bleus). J’ai malheureusement du partir avant de pouvoir assister au concours alternatif qui consistait à courir autour d’un pieu jusqu’à avoir le tournis, puis essayer (en vain) de traverser le pont sur la rivière, après avoir fini une bière. Encore une fois, tout le monde a fini à l’eau!

Dans un autre registre, le dépaysement est aussi assuré dans un lieu aussi anodin qu’un cinéma. Première surprise (quoique), il faut prendre un ticket numéroté pour attendre son tour de passer à la caisse. On commence à s’y habituer, mais cela reste déroutant pour une caisse de cinéma. Une fois au comptoir, après avoir demandé des places, on nous demande où on veut s’assoir. Pardon? Eh oui, sur l’écran s’affiche les places disponibles et on doit choisir un siège numéroté, comme au théâtre (sans variation de prix toutefois je crois). Cela fait, on va s’installer dans son siège en attendant le film. Sur trois bandes-annonces, deux promeuvent des films suédois (semblant tout à fait décents et intéressant, qui plus est). Une bonne partie de l’affiche du multiplexe est dédié au cinéma suédois contemporain, probablement subventionné par l’État… De quoi rendre jaloux les valeureux et rares cinéastes suisses.

Comme tout les lundis, on aborde un nouvel horaire aléatoire. Premier épisode amusant avec le cours de Bases de Données, égayé d’une introduction à Access (qui sera utilisé pour un mini-projet). 45 minutes suffisent à nous convaincre que derrière l’interface tout-à-la-souris conviviale se cache un mammouth douteux et amateur, requérant des bricolages pour les plus simples tâches. Autre nouvelle expérience avec un cours de software engineering donné en suédois pour cause d’orateur externe. Finalement on parvient tout de même à saisir entre 20 et 40% de ce qu’il raconte, et le tout tourne à la leçon de suédois oral. Heureusement, car le contenu est trivial et ennuyeux à mourir. Le cours de Systèmes d’Exploitation est toujours aussi intéressant, et l’assistant qui a donné le cours sur les systèmes temps-réel s’est permis de citer quelques rapports d’aviation tout à fait hilarants dont voici un extrait:

Pilot: Left inside main tyre almost needs replacement.
Mechanics: Almost replaced left inside main tyre.

Pilot: Auto-pilot in altitude-hold mode produces a 200 feet per minute descent..
Mechanics: Cannot reproduce problem on ground.

Pilot: Number 3 engine missing.
Mechanics: Engine found on right wing after brief search.

Pilot: Evidence of leak on right main landing gear.
Mechanics: Evidence removed.

Pour conclure, je mentionne le réveil des programmeurs de Milcis pour de nouvelles aventures et un code repris de zéro mais qui devrait rapidement retrouver toute sa vigueur avec des beta-tests fréquents.

Milcis vaincra!