Don’t worry, I don’t live here.
Les cours ayant fini à midi lundi, on en a profité pour aller se baigner à Berg, un village situé à une dizaine de kilomètres de Linköping (45 minutes en vélo). On peut s’y baigner dans le lac, mais la plage étant assez douloureuse pour les pieds, on a préféré l’option plus originale: se baigner dans les écluses! En effet, Bergslussa (les germanophiles s’y retrouveront) possède une suite de 5-6 écluses, qui ne sont pas sans rappeler celles du Canal du Midi. La différence avec la France, c’est qu’ici les gens se baignent dedans, entre le passage de deux bateaux.
Les bords surélevés font de jolis plongeoirs (3-6 mètres), et ce n’est pas vraiment dangereux tant que l’on sort de l’eau avant que l’écluse ne soit trop vidée… Pour un jour de semaine, il y a pas mal de jeunes car les suédois sont encore en vacances. En fait, il semble qu’ils vont tous profiter du soleil dès qu’il apparaît, probablement pour assurer un bronzage qui tiendra l’hiver, quitte à finir la journée la peau assez rougie. Une fois de plus, on a pu constater que le fameux mythe sur la beauté et la blondeur des suédoises… n’en est pas un.
Le soir, des jeux étaient organisés pour les étudiants d’échange: brennball (oui, balle brûlée, en fait une sorte de softball), kubb (qui ressemble à de la pétanque avec des bâtons, typiquement suédois) et du football. Il est toujours amusant de devoir jouer en criant en anglais pour se faire comprendre, même si on commence à ne plus parler beaucoup de français du tout. Après ces jeux, nous avons une fois de plus fini la soirée à discuter dans le korridor de l’un d’entre nous. Toujours sympa, et toujours aussi difficile de se lever pour aller aux cours après quelques vagues heures de sommeil…
Le lendemain, je suis allé en vélo (dont voici enfin une photo — oui le phare n’a pas la forme) jusqu’à Ikea (15-20 minutes) pour aller acheter des baguettes et une SIM Card afin d’avoir un numéro suédois. Les cartes ne semblent pas trop chères: 100 SEK (17 CHF) pour la carte, 5 SEK/min (0.83 CHF) de communication la journée et 0.37 SEK/min (0.06 CHF) les soirs et week-end. Pendant ce temps, les autres sont allés faire leurs provisions au systembolaget. Derrière ce nom bizarre se cache les seuls magasins (étatiques) autorisés à vendre des alcools “forts” (vin, liqueurs, bière à plus de 5%, etc). Autant dire que pour certains, c’est un lieu incontournable. Cependant, il faut savoir que tous les alcools sont très chers en Suède, et le prix augmente linéairement avec le pourcentage d’alcool.
Dans la soirée, un bowling était organisé pour les exchanges students et j’y ai rencontré mon peer student, Erik. Comme tous les suédois, il parle bien anglais et il est blond. Sinon, il est sympa, bien qu’un peu timide… Ce qui ne l’a pas empêché de gagner la partie de bowling. J’ai du me contenter d’une ridicule mais méritée dernière place, malgré 3 strikes.
Mercredi, on est allé jouer au badminton avec une copine de classe allemande. Les salles de sport de l’université sont bien équipées, même si on y meurt de chaud. Par contre, aucun magasin de sport ne semble connaître les volants de badminton en plume… Dommage et étrange. Enfin, entre le vélo, la natation, le badminton (et la course matinale pour certains copains courageux), on ne manque ni de sport, ni de courbatures!
La soirée s’est à nouveau déroulée au Flamman Pub, toujours bondé. On y retrouve plus de la moitié des étudiants d’échange de la ville, les moustiques et la disco avec sa musique pourrie. Deux copains suisses y ont rencontré leur peer student, qui en fait a passé un an à l’EPFL et parle parfaitement le français (avec un petit accent lausannois!). Deux de ses amies parlaient tout aussi bien le français, ce qui n’est pas idéal pour exercer mon suédois… Très sympas, on a pu causer de la culture suédoise, du système académique, des échanges, etc. Lorsque je leur ai fait remarquer que beaucoup d’étrangers trouvaient que la majorité des garçons suédois ont l’air homosexuels dans leur façon de s’habiller, elles m’ont répondu que les suédois faisaient la même remarque sur les français lorsqu’ils allaient en France! Amusant. L’aspect metrosexuel est très en vogue ici (votre leçon pour demain sera de chercher la définition de cet adjectif si vous ne la connaissez pas).
Dernier mot: l’université commence à se remplir de gens, et notamment d’étudiants déguisés bizarrement. Pour l’instant, on a croisé des pseudo-militaires marchant au pas, un groupe portant des queues de dinosaures et un mousquetaire qui faisait ses courses au supermarché… Les photos devraient arriver au prochain épisode!